Interview de Cécile Gladel, auteur de Yogito, pour le magazine Mieux-être

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Le yoga connaît une popularité grandissante depuis quelques années, mais les nombreux cours s’adressent généralement aux adultes. Cependant, une professeure de danse française, Martine Giammarinaro, a choisi de l’enseigner aux enfants. De plus, elle a élaboré un livre pour les jeunes de 6 à 14 ans. Les postures et les exercices proposés sont conçus pour leurs besoins. Un parent peut s’en servir pour initier son enfant, qui ne devrait jamais exécuter les postures seul. Vous y trouverez sûrement de quoi calmer votre progéniture lorsque la tension culminera. Un bon livre pour inculquer les principes du yoga aux jeunes et vérifier leur intérêt. Qui sait, peut-être voudront-ils suivre des cours par la suite? Mieux-Être a rencontré l’auteure de Yogito, Martine Giammarinaro, qui nous a parlé de l’importance d’enseigner le yoga aux enfants et de l’intégrer à l’école. Pourquoi pas?

Pourquoi un livre seulement pour les enfants?

Je leur enseignais déjà et je me posais des questions. Je cherchais un livre pour vérifier comment adapter les postures du yoga pour les enfants et je n’en trouvais pas. Il était important de faire un livre sur le sujet, car les cours de yoga pour enfants ne sont pas offerts partout. C’est moins répandu que pour les adultes.

Qu’apporte le yoga aux enfants?

La même chose qu’aux adultes. Les enfants aussi sont stressés. Cette discipline leur permet de grandir de manière équilibrée. C’est particulièrement important avant la puberté, car le yoga permet d’équilibrer le système hormonal. On sait que les hormones jouent un grand rôle dans l’humeur des adolescents. Le yoga influence aussi le système nerveux qui prépare la puberté.
Le yoga peut donc être très important au moment de la puberté.

Il est important tout le temps, mais, oui, particulièrement à cette période de la vie où les hormones sont exacerbées. La pratique du yoga aura un effet bénéfique sur l’humeur des jeunes et leur apprendra une philosophie de vie. C’est un beau cadeau à faire à un enfant.
Est-ce que les postures sont très différentes pour les enfants?

J’avais déjà de l’expérience avec les enfants, puisque je leur enseignais la danse, mais ce qui m’a préoccupée, c’est la physionomie. Quand on met un enfant dans la position de la chandelle et qu’il veut bouger la tête, ça peut poser un problème. Il faut donc exiger qu’il ne la bouge pas. Mais ils ne se blesseront pas. Généralement, les enfants le sentent si la posture leur fait mal et ils vont le dire, contrairement aux adultes.
Les enfants peuvent-ils faire toutes les postures?

Non. Parfois il faut inventer des variations pour les adapter. Mais il y a des limites. Ils ne peuvent garder les postures très longtemps. Il ne faut pas les forcer à aller trop loin. Les enfants de moins de huit ans sont très souples, puis en vieillissant, ça change; vers 12 ans, lors de la puberté, ils se raidissent. Mais malheureusement, beaucoup d’enfants deviennent raides plus jeunes à cause des positions dans lesquelles ils sont assis à l’école.
Quels sont les bénéfices du yoga pour un enfant?

Outre l’effet sur la puberté, cela peut favoriser une croissance harmonieuse, améliorer grandement sa souplesse. Chez l’enfant, les tendons sont très élastiques, on peut les faire grandir.
Il aurait sûrement un effet sur les enfants hyperactifs…

Oui, absolument, cela peut les calmer. Il aura aussi un effet sur les enfants introvertis et timides, qu’on a trop souvent tendance à oublier, puisqu’ils restent dans leur coin. Pour bien apprendre, il ne faut être ni trop détendu ni trop actif. Le yoga nous permet de trouver un équilibre. Il permet de réorganiser le système de ces enfants. J’ai eu un jeune de 14 ans qui était même dangereux, mais durant le stage, il était parfait.

Le yoga est donc excellent autant pour les enfants hyperactifs que pour les introvertis, car il n’y a pas de compétition et l’on travaille beaucoup ensemble. Il y a un effet de solidarité. Trop souvent, on exclut les enfants difficiles. Avec le yoga, ils lâchent enfin la pression.

Lisez la suite de cet article en vous procurant le numéro 12 (septembre 2007) du magazine Mieux-Être

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