Ce moment d'humilité où, malgré que tu es prof de yoga, tu te fais mal au dos

Maintenant que j'ai les lombaires hors des draps, je peux écrire. Pour ne pas oublier.
Aujourd'hui, il y a du soleil. Dehors et dedans. Parce que j'ai enfin accepté mes limites dans ces deux périmètres.
Mon corps m'a dit stop. Il m'a littéralement immobilisée. Après une grippe comme première alerte, il m'a fourgué d'une belle lombalgie. J'étais comme coupé en deux, ou plutôt prête à l'ếtre. IL ne m'a donc pas laissé le choix : j'ai dû en prendre grand soin. Les pensées en mènent nettement moins larges quand le corps prend la parole si fort.
Et aujourd'hui je me sens comme reprendre vie.
Cette belle leçon d'humilité me rappelle à quel point le corps est notre ultime barrière, cette voie sans concessions qui gagne quand le mental se laisse assiégé.
Et là je me souviens pourquoi, pour moi, le yoga est bien plus qu'un loisir.

Comme j'aime partagé mon expérience (c'est bien pour ça, qu'en plus que pratiquante, je suis aussi prof de yoga:) voici les exercices qui m'ont permis de sortir avec beaucoup de douceur et de patience de cette épreuve.
Je réalisais tous les mouvements sur l'expiration.

=Enchaînement feuille pliée>feuille pliée étirée>quatre patte>dos rond
=Apanasana
=Apanasana avec écart et rapprochement des genoux
=Flexion debout avec chaise devant

Et à partir du moment où ça va mieux
=Enchainement quatre patte>chien tete en bas
=sur dos, deux jambes plus ou moins étiré vers ciel
=Légére table a deux pieds
=le héros

Le tout agrémentée de bouillottes d'eau chaude à volonté (même la nuit), et de coussins sous le pli du genoux (si dormir sur dos) ou entre les cuisses (si dormir en chien de fusils).